Et toi ? Comment vas-tu ?
J’ai envie, avec cet article, de revenir au lien que j’ai – un peu – coupé en mettant les réseaux sociaux en pause.
C’est étrange de voir cette sensation de manque apparaître dans mon quotidien. Il y a ce quelque chose d’absent, d’oublié, de raté peut-être ? Il y a cette sensation, à peine susurrée, qui perturbe ma tranquillité. Celle des rendez-vous manqués.
Mais non, je n’ai rien oublié, rien raté. J’ai juste déposé sur le côté quelques temps, pour laisser plus de place à tout le reste.
J’ignore quel est ton rapport aux écrans, l’utilisation de tes diverses applications ou de tes réseaux sociaux. Je serais ravie de lire ton avis et ton expérience sur le sujet.
Personnellement, comme tu l’as peut-être lu dans mon dernier post Instagram, le rapport à l’écran a été compliqué ces dernières semaines, donc « rideau ». Juste le temps de laisser infuser la conscience de cette insidieuse dépendance.
Je suis entrée dans cette nouvelle saison absolument bouleversée par le changement. L’équinoxe, une pleine lune magistrale, mes cycles et c’est la déflagration. Un trop plein d’émotions.
Avoir peur et revenir à l’instant
Nous sommes beaucoup, je le vois, je l’entends, usés par cette longue et interminable sorte d’année qui a débuté en mars 2020 pour ne, semble-t-il, jamais s’arrêter.
Le « avant » laisse des traces et je ne suis pas toujours sereine sur la façon d’aborder ces changements.
Pourtant, mon avant n’était pas mieux. Peut-être professionnellement, et encore je n’en suis pas sûre, c’était différent, c’est tout.
Le avant était très solitaire, très pressé et contrôlé. J’ai aimé ça. Je ne le juge pas, je ne sais pas si c’est mieux ou moins bien, j’observe et j’essaie d’accueillir le lot d’émotions qui va avec.
Aujourd’hui je reprends des marques. Des nouvelles. Doucement.
Les espaces de vides qui se sont créés me demandent des efforts considérables pour ne pas repartir dans les anciens schémas, dans la turbine du mental qui – me concernant – n’agit qu’en auto-sabotage et dévalorisation.
Le vide est, pour moi, synonyme de peur.
Voilà avec quoi je dois dealer depuis des semaines.
La peur du vide, la peur du manque, la peur d’aimer.
Desserrer les poings
J’ai rencontré l’auteur et chroniqueuse Clara Dupont-Monod qui a écrit un très joli ouvrage sur nos capacités à « s’adapter ».
Il y a ce passage qui semble avoir été écrit pour moi :
« (…) on peut aimer sans avoir peur qu’il arrive malheur à la personne qu’on aime, on peut donner sans avoir peur de perdre, il ne faut pas vivre les poings serrés, dans l’attente du danger (…) »
Voilà exactement ce que je fais, je vis les poings serrés. J’ai le cœur qui s’emballe lorsque la personne que j’aime part sur son vélo ou que ma nièce monte sur le plus haut toboggan.
J’ai peur de dire au revoir pour la dernière fois. J’ai peur que l’immensité de mon bonheur actuel ne se fracasse à nouveau dans un jour sans lendemain. J’arrête de respirer de peur d’avoir le souffle coupé.
Ceci est de la projection. Du futur. De la supposition.
C’est un inconfort dans lequel je dois trouver du confort, car j’ignore si je pourrais à nouveau vivre en desserrant complètement les poings.
J’ignore si les deuils passés finissent par ne plus jamais laisser de traces, si la peur finira par passer son chemin sans s’attarder dans mes tripes et dans mon cœur.
Je prends, pour l’instant, le temps de laisser tout cela exister.
J’essaie d’intégrer physiquement tous ces changements plutôt que de mentaliser constamment tout ce qui m’arrive.
Après avoir passé des jours sans forces physiques à consacrer mon temps à la méditation assise plutôt qu’aux asanas, je déroule à nouveau mon tapis. Je reprends mon souffle et laisse, doucement, à l’écart des écrans et des réseaux, mon corps se remettre en mouvement et mes poings se desserrer.
Si tu veux joindre ta pratique à la mienne, je te propose de nous retrouver pour une prochaine retraite de yoga du 11 au 14 novembre à Lapoutroie. Des cours en ligne et en direct les mercredis soirs Des cours ponctuels en présentiels les vendredis soirs et dimanches matins Et toujours le planning en studio et les cours privés.
Ouawwww! Quel joli message ! Je suis actuellement dans cette période de débordement, de trop ..de trop, d’avoir l’impression de ne plus rien contrôler, de la peur de tout et de rien,…… mais je n’ai pas encore réussi à trouver le bouton pause! J’y travaille mais en ce moment je bloque……! Je trouve cela tellement compliqué….! Bises ! Isabelle
Et tu as déjà pris le temps de dérouler ton tapis de yoga pour une première fois. Je te souhaite de continuer à avancer, tranquillement, vers ces moments de pause. Merci beaucoup pour ta lecture. Bises bis
Bonjour Sarah,
J’ai pris le temps de te lire pour avoir une continuité dans notre lien, ton sourire reste bien présent lorsque je pense au Yoga, je te souhaite de beaux jours hug MPaule
Merci Marie-Paule pour le lien et notre histoire qui continue de s’écrire